Gayatri Mantra

भूर्भुवः स्वः तत्सवितुर्वरेण्यं भर्गो देवस्य धीमहि धियो यो नः प्रचोदयात्

 

 

Om Bhur Bhuva Swaha

 

Tat Savitur Varenyam

 

Bhargo Devasya Dhimahi

 

Dhiyo Yonah Prachodayat

 

 

 

Le Gāyatrī est un chant de délivrance :

 

Il se récite habituellement 108 fois, 3 fois par jour à l'aube, en milieu de journée et au crépuscule.

 

Il est coutume d'utiliser le multiple de 9 pour la récitation.

 

Les malas traditionnels hindous (chapelet) contiennent 108 perles.

 

 

Ecouter Gayatri Mantra :

GAYATRI MANTRA with Meaning & Significance | Suresh Wadkar

GAYATRI MANTRA 108 Times | गायत्री मंत्र 108 Times

Gayatri Mantra 108 times Anuradha Paudwal

 

 

Le Gāyatrī est considéré comme le plus sacré du Veda, les textes ancestraux de l'hindouisme.

 

Invocation au soleil, elle peut se faire dans une rivière, lors du lever et du coucher de cette étoile.

 

C'est aussi une métaphore pour invoquer l'Existence qui illumine nos consciences quotidiennement.

 

De nombreuses interprétations et traductions ont été proposées.

 

Il est composé de vingt-quatre syllabes. Il est mentionné dans plusieurs textes védiques et bouddhiques anciens.

 

À l’époque védique, seuls les brahmanes étaient autorisés à réciter le mantra qui était considéré comme un moyen permettant d’atteindre l’illumination.

 

Dans des contextes non religieux, le Gāyatrī mantra est aussi présent dans la culture populaire de notre époque. Il a été mis en musique et interprété par plusieurs artistes célèbres.

 

 

Origine

 

Le Gāyatrī mantra (गायत्री gāyatrī) provient du Rig-Véda (III, 62, 10).

 

Swami Vivekananda le décrit comme étant le mantra le plus sacré.

 

 

Destinataire

 

Cette invocation est adressée au soleil, nommé Savitr à son lever, et, Surya à son coucher.

 

Un brahmane doit la réciter trois fois par jour : à l’aube, à midi et au crépuscule.

 

 

Le Gāyatrī mantra

 

 

Devanagari

Sanskrit

Traduction en français

भूर्भुवः स्वः

oṃ bhūr bhuvaḥ svaḥ

Om, Terre, Cieux et Eau,

तत् सवितुर्वरेण्यं

tát savitúr váreṇyaṃ

Que l'excellent Soleil,

भर्गो देवस्य धीमहि

bhárgo devásya dhīmahi

Brillant, divin et pieux,

धियो यो नः प्रचोदयात्

dhíyo yó naḥ pracodáyāt

Nous aide à méditer sur nos intellects galopants.

 

 

 

 

 

La traduction en français proposée dans le tableau ci-dessus a été réalisée à partir du texte en anglais de Avula Parhasarathy.

 

 

Autres traductions et interprétations du Gāyatrī mantra

 

De nombreuses traductions et interprétations ont été proposées.

En voici quelques exemples :

 

Auteurs indiens

  • Swami Dayananda Sarasvati (1875)

« Ô Dieu, Tu es Celui qui donne la vie, qui enlève la peine et la douleur, qui apporte le bonheur. Ô Créateur de l'Univers, puissions-nous recevoir Ta lumière suprême destructrice du péché. Puisses-Tu guider notre esprit dans la bonne direction. »

 

  • Swami Vivekananda (1893)

« Nous méditons sur la gloire de l’Être qui a produit cet univers, puisse-t-Il éclairer nos esprits. »

 

  • Sri Aurobindo (1926)

« Nous choisissons la Suprême Lumière du Soleil divin. Nous aspirons à ce qu’Elle puisse stimuler nos esprits. »

Dans la suite de l’entretien), Sri Aurobindo précise sa pensée :

« Le Soleil est le symbole de la Lumière divine qui descend, et Gayatri concrétise l’aspiration demandant que cette Lumière divine descende et impulse toutes les activités de l’esprit. »

 

  • Shivananda (1936)

« Méditons sur Ishvara et Sa Gloire qui a créé l’Univers, qui est digne d’être vénéré, qui efface toutes les fautes et l’ignorance. Puisse-t-il illuminer notre intelligence. »

 

 

Les vingt-quatre syllabes du Gāyatrī mantra

 

Tel que présenté précédemment, le mantra est composé de vingt-neuf syllabes :

«  भूर्भुवः स्वः तत्सवितुर्वरेण्यं भर्गो देवस्य धीमहि धियो यो नः प्रचोदयात्.
Om bhūr bhuvaḥ svaḥ / tát savitúr váreṇyaṃ / bhárgo devásya dhīmahi / dhíyo yó naḥ pracodáyāt. »

 

Les cinq premières sont : 1. « om », la syllabe sacrée ; 2, 3, 4, 5. « bhūr bhuvaḥ svaḥ » l'invocation rituelle signifiant « par la terre, les mondes et le ciel », originellement prononcée par Prajapati quand il créa le monde.

 

Ces cinq syllabes précèdent le mantra proprement dit, qui en compte vingt-quatre.

 

Celui-ci est composé de trois vers de huit syllabes, suivant les règles prosodiques de la poésie védique.

Ces syllabes sont :

  • 1. tát, 2.sa, 3.vi, 4. túr, 5. vá, 6.re, 7. ṇy, 8. aṃ,

  • 9.bhár, 10, go, 11.de, 12. vá, 13.sya, 14. dhī, 15.ma, 16. hi,

  • 17.dhí, 18. yo, 19. yó, 20. naḥ, 21.pra, 22.co, 23. dá, 24. yāt

Il s’agit d’une approche symbolique, établissant une relation entre les vingt-quatre syllabes et l'ensemble des créatures terrestres.

 

Elle figure dans le 6e livre du Mahabharata :

 

Les créatures terrestres se classent en deux catégories : les mobiles et les immobiles.

 

Les mobiles :

Les créatures de la première sont de trois sortes : les vivipares, les ovipares et celles nées de la chaleur et de l’humidité.

Parmi les vivipares : il y a quatorze espèces d’animaux :

  • Sept vivent à l’état sauvage : les lions, les tigres, les sangliers, les buffles, les éléphants, les ours et les singes.

  • Sept autres sont les espèces domestiquées : les humains, qui sont les plus importants, les vaches, les chèvres, les moutons, les chevaux, les mules et les ânes. Ces quatorze espèces vivent les unes sur les autres.

 

Les immobiles :

Les créatures de la seconde catégorie, celle des immobiles, sont les végétaux : les arbres, les arbustes, les plantes grimpantes, les plantes rampantes et les plantes sans tiges, soit en tout cinq espèces.

 

Si on considère les cinq éléments qui constituent ces dix-neuf espèces : espace, air, feu, eau, terre, nous obtenons le total de vingt-quatre.

 

Ces vingt-quatre sont décrits comme étant Gāyatrī (Brahma), connu de tous.

 

Celui qui sait que ces vingt-quatre représentent réellement la Gāyatrī sacrée, est dit posséder toutes les vertus, ce qui le rend indestructible en ce monde.

 

La Terre est éternelle et sert de refuge à toutes les créatures. Celui qui la possède détient l’Univers entier, composé des créatures mobiles et des immobiles.

 

C’est parce que tous les rois La convoitent qu’ils ne cessent de s’entretuer. 

 

 

Récitation du mantra

 

Outre la récitation tri-quotidienne pour saluer le soleil, la répétition (japa) du Gāyatrī est considérée comme étant un moyen d’atteindre l’illumination, ou comme mantra expiatoire.

 

À l’origine, seuls les Brahmanes étaient autorisés à le réciter, mais suite la modernisation de l’hindouisme du XIXème siècle, toute personne, homme ou femme et quelle que soit sa caste, peut désormais le réciter, précédé et ponctué par la syllabe sacrée Om.

 

 

Source : Wikipédia

 

 

 

 

 

 

 

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